Nous avons commencé par analyser la répartition des festivals, des cinémas, et des musées à travers toute la France afin de comprendre quels départements comptent le plus d'infrastructures culturelles, et dans quels domaines ces infrastructures se concentrent. En ce qui concerne les festivals, les départements de Paris et des Bouches-du-Rhône arrivent en tête. Marseille, en particulier, avec sa grande diversité artistique, joue un rôle crucial dans cette dynamique. De plus, son climat méditerranéen, idéal pour les événements en plein air, favorise l’organisation de nombreux festivals. Le Finistère, les Côtes-d'Armor et l'Ille-et-Vilaine, situés à l’ouest, suivent de près. La Bretagne, avec sa forte identité culturelle, est un territoire où l’on trouve une grande quantité d’événements estivaux. Il n’est donc pas surprenant que ces départements se distinguent par la richesse de leur offre culturelle, notamment en matière de festivals. Cependant, nous constatons qu'au nord-est de la région Occitanie, en particulier dans la Lozère et le Cantal, il y a très peu de festivals. Cette situation peut s'expliquer par plusieurs facteurs, notamment la densité de population, les infrastructures culturelles limitées et l'absence d'une dynamique événementielle aussi forte que dans d'autres régions. Malgré la richesse naturelle et le patrimoine historique de ces départements, la faible concentration de festivités peut également être liée à une plus grande ruralité et à des enjeux d'accessibilité, rendant l'organisation d'événements culturels plus complexe. Cette réalité contraste avec d'autres zones d'Occitanie, où les festivals jouent un rôle central dans la vie culturelle et touristique.

En ce qui concerne les musées, Paris se positionne en tête, avec ses établissements prestigieux tels que le Louvre, le Musée d'Orsay et le Musée Rodin. La capitale française est indéniablement un phare culturel, attirant des millions de visiteurs chaque année grâce à la richesse de ses collections et à son héritage artistique. Cependant, les Bouches-du-Rhône ne sont pas en reste, se classant juste derrière Paris grâce à des musées renommés comme le MuCEM (Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée), le Musée des Beaux-Arts de Marseille et le Musée Granet à Aix-en-Provence. Ces institutions culturelles, principalement situées à Marseille, contribuent significativement à l’offre muséale de la région et mettent en lumière l'identité culturelle et historique de la Provence. De plus, en Creuse et en Haute-Vienne, on observe une très faible présence de musées. Ces départements semblent clairement délaissés en matière d'infrastructures culturelles, ce qui limite les possibilités d'accès à la culture pour les habitants et les visiteurs.

En ce qui concerne les cinémas, de nombreux départements affichent un nombre relativement élevé d’établissements, ce qui constitue un contraste moins prononcé par rapport aux deux premiers aspects culturels, à savoir les musées et les festivals. Les cinémas sont souvent perçus comme une forme de culture plus attrayante et financièrement accessible que les musées ou les festivals, attirant ainsi un large public. Cependant, la Creuse et la Haute-Vienne se démarquent encore une fois par une offre très limitée en matière de cinéma. Ces départements présentent un nombre très restreint de salles, ce qui réduit les opportunités pour les habitants de profiter de projections et d'événements cinématographiques.

Ensuite, nous nous sommes penchés sur le nombre d'habitants total de chaque département. En effet, suite à nos observations précédentes, on a noté que des départements comme la Creuse et la Haute-Vienne possèdent de manière générale moins de lieux culturels, et on sait que ce sont deux départements connus pour leur nombre particulièrement bas d'habitants.

La forme que prennent les points sur le graphique montre qu'à première vue, l'hypothèse d'une corrélation entre le nombre d'habitants et le nombre total de lieux culturels dans un département est bien vérifiée.

On le remarque au fait que les points les plus hauts dans le graphique, qui ont donc un nombre plus élevé de lieux culturels, sont majoritairement les départements où se situent les métropoles françaises : Paris et Marseille se démarquent particulièrement avec un grand nombre d'habitants et un grand nombre de lieux culturels.

Or, on remarque qu'en dehors de ces deux métropoles, les 3 suivantes dans le classement : Lyon, Toulouse et Nice, ne font pas partie des points les plus hauts ! Les départements de ces villes ont une population plus élevée que certaines autres villes, et pourtant elles n’ont pas une offre culturelle aussi importante.

On remarque aussi que parmi les départements qui ont le plus de lieux culturels, on trouve le Var, qui a une densité de population bien plus basse que d'autres départements, mais fait partie des départements avec le plus de lieux culturels en France. Cela étant, on remarque la densité des points de ce graphique. Elle nous apprend qu'en effet, la majeure partie du temps, les départements qui ont moins d'habitants ont aussi moins de lieux culturels.

On pourrait se pencher sur les possibles causes de ce phénomène : un manque de moyens à investir dans la culture malgré un nombre élevé d'habitants ; pas assez de moyens pour gérer les habitants et en dépenser en aides, une population peu intéressée par la culture...

On pourrait penser que la commune a simplement un désintérêt pour les offres culturelles. Cependant, il faut garder en tête que les lieux culturels comprennent des musées : un département qui a une lourde histoire ou qui a vu naître des figures historiques aura forcément plus de chances d'avoir des financements et des infrastructures adaptées.

Grâce à ce graphique, nous savons que les départements qui ont le plus d'habitants n'ont pas pour autant une grande offre culturelle. Les départements qui ont un lien plus direct avec la culture, comme le Var ou la Gironde, auront un total de lieux culturels plus élevé malgré une population plus basse.

La présence de lieux culturels attractifs dans des départements peu peuplés peut faire augmenter le tourisme, et certains touristes peuvent rester habiter dans le département en question. Nous pourrions donc voir ce graphique évoluer au fil des années !

L'accès aux infrastructures culturelles en France présente une forte disparité régionale, comme le démontre ce graphique croisant le nombre de bâtiments culturels et les dépenses publiques dédiées par région.
Chaque point bleu représente le total des bâtiments culturels d'une région, tandis que les points orange indiquent les montants investis en euros. Le graphique met en évidence un contraste frappant entre des régions comme l'Île-de-France et la Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui ont un nombre particulièrement élevés de lieux culturels par rapport aux autres régions. L'Île-de-France, avec Paris, est la principale région culturelle, ce qui n’est pas surprenant au vu de sa concentration de musées, théâtres, cinémas et autres institutions. Cependant, les dépenses culturelles ne suivent pas toujours la même logique. En Île-de-France, bien que l'offre culturelle soit importante, les dépenses restent proportionnellement plus faibles comparées à certaines régions moins densément équipées en bâtiments, mais où les investissements sont conséquents, comme la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine.
Une hypothèse possible pour expliquer ce déséquilibre est que certaines régions, malgré un nombre réduit de bâtiments, investissent davantage dans des projets de rénovation ou de développement de nouveaux espaces culturels. Ces régions peuvent chercher à développer leurs offres culturelles pour compenser une histoire qui attire moins les touristes. Par exemple, les dépenses relativement élevées dans des régions comme la Bretagne ou la Nouvelle-Aquitaine peuvent viser à créer des infrastructures culturelles pour attirer à la fois des visiteurs et des futurs résidents, comme nous avons vu précédemment.
À l’inverse, les régions d'outre-mer comme la Guadeloupe, La Réunion et la Mayotte ont des points très bas pour les deux axes. On voit ici la représentation graphique d'un problème déjà remarqué : un manque de moyens pour investir dans des infrastructures culturelles pour ces territoires éloignés. Ils sont très isolés géographiquement, ce qui créé des déséquilibres budgétaires qui expliquent ce manque de lieux culturels.
Ce graphique confirme également des tendances précédemment observées dans la répartition des lieux culturels en France. Les régions du centre et du sud-est, comme la Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes, et le Pays de la Loire, ont des niveaux moyens de dépenses culturelles et de lieux culturels, cela montre une offre culturelle stable et un investissement en accord avec cette offre. La proximité de ces régions avec des centres culturels plus importants comme Paris pourrait expliquer cet équilibre, car les habitants peuvent accéder facilement aux lieux des régions voisines, sans que la région ait besoin d'investir une partie de ses ressources dans les transports nécessaires.
En conclusion, ce graphique révèle non seulement les disparités en matière de lieux culturels à travers la France, mais aussi la complexité de la gestion des dépenses culturelles pour chaque région. Tandis que certaines régions s'appuient sur un patrimoine existant, d'autres misent sur des investissements pour augmenter leur offre et augmenter leur accessibilité culturelle, ce qui peut faire fortement changer la répartition des lieux culturels en France à l'avenir.